
Sur son site internet, Benjamin Lancar se déclare en faveur d'une stricte égalité de traitement entre couples hétérosexuels et homosexuels à travers la création d'une "Union civile homosexuelle". Benjamin Lancar va encore plus loin que Nicolas Sarkozy, qui avait défendu l'idée de création de cette union, puisqu'il va jusqu'à dire qu'il "souhaite que cette union se déroule à la mairie et entraîne une égalité fiscale, sociale et patrimoniale totale avec les couples mariés. Le but étant « d'établir socialement un amour, un couple et de créer des droits ». Celle-ci a donc pour vocation à remplacer le Pacs. Je veux aussi que cette égalité de droits et devoirs passe par la reconnaissance du statut du beau-parent et notamment du droit à la réversion de la pension pour le conjoint homosexuel."
En d'autres termes, il s'agit d'un mariage sans le nom, puisque cette Union civile comporterait les mêmes droits et obligations que le mariage homme/femme, et, peut-être, l'adoption par des couples homosexuels, qui risquerait de faire de l'enfant un simple objet de désir, au risque de compromettre ses repères affectifs et moraux, et son rapport au monde.
Pourtant, il y a une grave dérive juridique et anthropologique dans ce projet.
Une dérive juridique d'abord parce que le mariage semble être pour Benjamin Lancar un simple contrat, donc d'ordre privé. Or, le mariage est bien une institution sociétale, d'intérêt public héritée du croisement du droit romain et de notre civilisation judéo-chrétienne. Cette institution est au service du bien commun, car elle garantie d’un point de vu démographique le maintien de notre espace de solidarités : la nation.
La dérive est anthropologique aussi. L'institution matrimoniale vise avant tout à créer un cadre stable, conforme à la nature, c'est à dire à la complémentarité homme/femme pour permettre à l'Homme d'assurer sa descendance et à la famille de se perpétuer de génération en génération. Cette institution, à la base de la société, est garante de sécurité et de stabilité. Elle est le lieu où sont éduqués et s'épanouissent nos enfants, pour en faire des acteurs armés pour vivre dans le monde sans cesse plus complexe de demain, pour en faire des citoyens.
Benjamin Lancar "[croit] en la sincérité de l’amour homosexuel". Très bien. Mais en voulant mettre la seule notion de sentiment au cœur du mariage, c'est à dire quelque chose de fluctuant, et donc d'instable, on remet en cause la notion institutionnelle du mariage et son caractère structurant pour la société toute entière.
A travers ce nouveau glissement idéologique des Jeunes Populaires, les valeurs de la droite sont bafouées. Ce qui fait leur singularité et leur force, ce qui forge nos convictions, c'est notre attachement à la stabilité et à la pérennité de notre modèle de civilisation. Mais Benjamin Lancar, lui, préfère sacrifier nos valeurs sur l'autel de l'individualisme roi et du sentimentalisme comme seul valeurs objectives. Ce qui explique donc son appel aux Jeunes POP à se joindre à la gaypride.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire