D'une manière plus générale, nous nous inquiétons de la dérive gauchisante des Jeunes Populaires depuis l'élection (contestable) de Benjamin Lancar à la présidence.
Dès les premières campagnes des Jeunes UMP, nous avons perçu le tournant "révolutionnaire" du mouvement, comme un véritable renoncement avec les valeurs de la droite que Nicolas Sarkozy incarne de manière courageuse. Il s'agissait de "liquider Mai 68", avec Benjamin Lancar, nous sommes en plein dedans.
Le premier mouvement jeune de droite, tel que le revendique avec raison Benjamin Lancar, incarne-t-il aujourd'hui les valeurs qui motivent nos engagements : les valeurs d'une droite décomplexée et réaliste, qui remet à l'honneur le mérite, le travail et la responsabilité ?
mardi 30 juin 2009
dimanche 28 juin 2009
Benjamin Lancar ou l'individualisme roi et le sentimentalisme comme seules valeurs.
Sur son site internet, Benjamin Lancar se déclare en faveur d'une stricte égalité de traitement entre couples hétérosexuels et homosexuels à travers la création d'une "Union civile homosexuelle". Benjamin Lancar va encore plus loin que Nicolas Sarkozy, qui avait défendu l'idée de création de cette union, puisqu'il va jusqu'à dire qu'il "souhaite que cette union se déroule à la mairie et entraîne une égalité fiscale, sociale et patrimoniale totale avec les couples mariés. Le but étant « d'établir socialement un amour, un couple et de créer des droits ». Celle-ci a donc pour vocation à remplacer le Pacs. Je veux aussi que cette égalité de droits et devoirs passe par la reconnaissance du statut du beau-parent et notamment du droit à la réversion de la pension pour le conjoint homosexuel."
En d'autres termes, il s'agit d'un mariage sans le nom, puisque cette Union civile comporterait les mêmes droits et obligations que le mariage homme/femme, et, peut-être, l'adoption par des couples homosexuels, qui risquerait de faire de l'enfant un simple objet de désir, au risque de compromettre ses repères affectifs et moraux, et son rapport au monde.
Pourtant, il y a une grave dérive juridique et anthropologique dans ce projet.
Une dérive juridique d'abord parce que le mariage semble être pour Benjamin Lancar un simple contrat, donc d'ordre privé. Or, le mariage est bien une institution sociétale, d'intérêt public héritée du croisement du droit romain et de notre civilisation judéo-chrétienne. Cette institution est au service du bien commun, car elle garantie d’un point de vu démographique le maintien de notre espace de solidarités : la nation.
La dérive est anthropologique aussi. L'institution matrimoniale vise avant tout à créer un cadre stable, conforme à la nature, c'est à dire à la complémentarité homme/femme pour permettre à l'Homme d'assurer sa descendance et à la famille de se perpétuer de génération en génération. Cette institution, à la base de la société, est garante de sécurité et de stabilité. Elle est le lieu où sont éduqués et s'épanouissent nos enfants, pour en faire des acteurs armés pour vivre dans le monde sans cesse plus complexe de demain, pour en faire des citoyens.
Benjamin Lancar "[croit] en la sincérité de l’amour homosexuel". Très bien. Mais en voulant mettre la seule notion de sentiment au cœur du mariage, c'est à dire quelque chose de fluctuant, et donc d'instable, on remet en cause la notion institutionnelle du mariage et son caractère structurant pour la société toute entière.
A travers ce nouveau glissement idéologique des Jeunes Populaires, les valeurs de la droite sont bafouées. Ce qui fait leur singularité et leur force, ce qui forge nos convictions, c'est notre attachement à la stabilité et à la pérennité de notre modèle de civilisation. Mais Benjamin Lancar, lui, préfère sacrifier nos valeurs sur l'autel de l'individualisme roi et du sentimentalisme comme seul valeurs objectives. Ce qui explique donc son appel aux Jeunes POP à se joindre à la gaypride.
jeudi 25 juin 2009
Le discret soutien de Benjamin Lancar à la location d'utérus
Soigneusement effacé du site des Jeunes Populaires (trop sensible ?) mais toujours lisible en cache, notre mouvement s’affiche, par la voix de Benjamin Lancar, très ouvert sur la question des mères porteuses, au risque de faire des femmes de simples instruments de gestation, et des bébés une vulgaire marchandise.
« Sur ces enjeux si cruciaux, la position de la France me semble parfois trop conservatrice. Le débat sur les mères porteuses doit être ouvert et la question de leur indemnisation aussi dans des circonstances strictement encadrées. La recherche sur les embryons doit être approfondie »
Mieux inspirée que Benjamin Lancar, Sylviane Agasinscki, l’épouse de l’ancien Premier Ministre socialiste Lionel Jospin, explique avec justesse en quoi consiste ce projet qui « contribue à secondariser la femme portant un enfant, pour faire un sac, une sorte de logement temporaire, simple entrepôt où stocker l'enfant conçu par d'autres qui en attendront la livraison. » (Corps en Miettes, Flammarion, 2009).
Les Jeunes UMP attachés à la famille et à la notion de respect ne peuvent approuver une telle position qui asservit la femme et entame le sentiment de filiation entre parents et enfants.
mercredi 24 juin 2009
Lancar et les quotas.
Depuis l’arrivée de Benjamin Lancar à la tête du mouvement jeune de l’UMP, nul ne peut dire que sa productivité n’a pas augmenté significativement. De là à dire que la qualité a suivi, il y un grand pas que nous n’oserions pas faire.
On a en effet l’impression que pour tous les problèmes de sociétés qui se posent, l’équipe Lancar ne dispose que d’une solution : les quotas. Une réponse tout droit venue de l’égalitarisme forcé de la gauche et de formations plus communautaristes.
C’est ainsi que, pour donner aux désormais célèbres « pépites de la Nation » de meilleures chances à l’université, Benjamin Lancar et ses troupes proposent « d’instaurer des pourcentages de lycéens des quartiers dans les facs pour mettre un terme à la ségrégation universitaire en Ile de France ». Le fait d’intégrer des universités prestigieuses suffira-t-il à gommer les énormes lacunes, tant scolaires que culturelles, de ces « lycéens des quartiers » ? Rien n’est moins sûr. Car, rappelons-le aux rédacteurs du rapport « pépites de la Nation », il n’existe désormais plus de carte universitaire en Ile-de-France. Les étudiants sont donc majoritairement recrutés, dans les universités où les places manquent, en fonction de leurs résultats au lycée et de leur motivation.
De la même manière, toujours adepte des anglicismes, Benjamin Lancar prône le « busing », pour permettre aux jeunes des « quartiers » de se rendre dans des lycées mieux achalandés. L’intention est louable. Pourtant, ce genre de solution - au rabais - ne pourra jamais permettre de régler les problèmes de ghettoïsation de certaines banlieues. Au contraire, en déplaçant les seuls éléments qui ambitionnent de réussir, Benjamin Lancar et ses amis ne feront qu’accentuer un phénomène inquiétant, en même temps qu’ils décourageront les derniers enseignants volontaires pour travailler dans ces milieux difficiles.
Les propositions des Jeunes Populaires sont donc aujourd’hui symptomatiques de la démission de l’Etat qui était jusqu’à maintenant l’apanage de la gauche. Au lieu d’affronter les problèmes en recherchant l’intérêt général et en ambitionnant de faire respecter a minima l’ordre républicain, Lancar et les siens ont clairement choisi la solution communautariste, notamment avec leur proposition de « discrimination positive sur critère ethniques ». Tout cela est contraire à nos valeurs, celles du mérite et du travail, qui nous ont motivées à soutenir Nicolas Sarkozy.
mardi 23 juin 2009
La "révolution" Lancar, ou la "dévolution" de la droite ?
La révolution a toujours été dans les mémoires et dans les faits un drame. Elle porte dans ses germes l’idée de reconstruire la société et l’Homme en faisant table rase de son passé, de son environnement et de ses attachements. Même si elle se veut dans la bouche de Benjamin Lancar au service – louable – de réformes urgentes et nécessaires à notre pays, elle est en réalité porteuse d’un « rejet du conservatisme » (qui est pourtant au cœur de notre tradition politique, conservateur n’est pas un vilain mot) et de la volonté de « changer l'image de l'UMP, de la droite et du centre. » (Le Point du 5 Septembre 2008). Cette volonté, c’est s’aligner notamment sur les propositions sociétales d’une gauche que nos électeurs ont pourtant massivement désavouée en 2007. C’est, par exemple, soutenir les projets de loi sur les mères porteuses, sur le statut du beau parent (adoption par des couples homosexuels), sur la légalisation de l’euthanasie, mais aussi, des mesures telles que la discrimination positive ou bien encore, inviter à se rendre à la Marche des Fiertés (ancienne Gay Pride).
Quand Nicolas Sarkozy a été élu sur un programme que nous avons défendu de toutes nos forces en 2007, il s'agissait d'un programme de rupture avec l’idéologie socialisante, l’immobilisme chiraquien et la chienlit soixante-huitarde. Pourtant, à écouter Benjamin Lancar et les nouvelles prises de position des Jeunes Populaires depuis sa prise de fonction, notre mouvement se pose en véritable partisan de la rupture avec les valeurs de la droite.